Sœur Rita K. Kerr, SFP

1923- 2014

Une vive sensibilité au dialogue interreligieux

Rita Kathleen Kerr est née à Orange (NewJersey). Fille de Margaret (Hartnett) et de James Kerr, elle a été élevée, avec ses deux frères et sa sœur, dans une famille profondément religieuse. Rita était reconnaissante à son père, un presbytérien qui s’est ensuite converti au catholicisme, de lui avoir appris les prières en famille. Son expérience familiale l’a rendue très sensible à la question du dialogue interreligieux.

Rita a fréquenté l’école St. Rose of Lima, à Newark, et le lycée d’East Orange. Le 11 novembre 1944, elle est entrée au noviciat des Sœurs Franciscaines des Pauvres à Warwick, dans l’État de New York et, en 1945, a reçu, en même temps que l’habit, un nom religieux : Sr. Mary James. Après Vatican ll, elle a choisi de reprendre son nom de baptême. Elle afait ses études au centre médical St. Michael, à Newark, dans l’État de New Jersey, où elle a reçu un diplôme d’infirmière; elle a ensuite obtenu une licence ès sciences infirmières auprès de l’Université de Seton Hall, et une maîtrise en éducation auprès du Iona Collège (NY). Elle a été habilitée par l’État de New York à exercer la fonction d’administratrice de foyers de soins.

La guérison de l’humanité pauvre et souffrante

Sr. Rita a développé une passion pour les enfants dans son travail de pédiatre à l’hôpital St. Claire, à Schenectady (NY), de 1949 à 1953, et au centre médical St. Michael, à Newark, de 1953 à 1959. Dans ce dernier, elle a supervisé un servicede pédiatrie comptant 100 lits et donné de précieux conseils pour le développement d’un centre de diagnostic, qui a été à l’avant-garde dans la chirurgie cardiaque et le traitement des maladies du cœur. Sr. Rita a concentré son énergie et sa mission sur la guérison de « l’humanité pauvre et souffrante », avec une attention particulière aux enfants et aux personnes âgées démunies. De 1971 à 1976, elle a collaboré avec Mgr. James Murray et Mgr. John J. Ahern, auprès des Catholic Charities de l’archidiocèse de New York, dans la fondation et la gestion de centres paroissiaux pour personnes âgées. Pendant plus de vingt et un ans, Sr. Rita a travaillé au foyer et hôpital Frances Schervier, dans le Bronx, en tant qu’administratrice, directrice générale, puis présidente. Elle a fait d’importants changements pour améliorer la qualité des soins dispensés aux résidents des foyers, et a collaboré avec le HUD (habitat et développement urbain) dans la mise en place d’un ensemble de 154 appartements pour personnes âgées autonomes. De plus, elle a élaboré des programmes de soins et repas à domicile pour les personnes âgées habitant dans le Bronx afin qu’elles puissent continuer à vivre chez elles.

Toujours confiée à l’amour providentiel de Dieu

En reconnaissance du service rendu à la communauté de Riverdale, Sœur Rita a été nommée « Riverdalean de l’année » en 1986. Elle a créé un symbole durable de son amour pour les personnes âgées démunies en commanditant une statue qui représente La Bienheureuse Françoise Schervieravec un vieux monsieur pauvre, pour la chapelle du Sacré-Cœur à Schervier. Sr. Rita était un membre fondateur de l’AAHSA (Association des foyers et desservices pour les personnes âgées). Elle était également un membre actif de plusieurs organismes: l’Association américaine des foyers pour personnes âgées, le Conseil national sur le vieillissement, la Société de gérontologie, la Conférence nationale des Catholic Charities, la Conférence pour l’aide socialede l’État New York, l’Association pour la santé publique américaine, l’Académie des conseillers pastoraux. Elle a été membre de la Ligue des électrices et un membre actif du Conseil communautaire 8 dans le Bronx, et a siégé à plusieurs conseils d’administration.

Sr. Rita a rempli des fonctions de responsabilité dans sa congrégation religieuse: provinciale adjointe (1964-1968), conseillère générale (1968-1971), conseillère régionale (1992-1997). Elle aimait l’opéra, le théâtre et les sciences humaines, c’était une fine cuisinière, une fervente jardinière et une passionnée d’animaux. À la retraite, elle aimait rendre visite aux détenues de la prison de Bedford Hills. Pour le soutien humain et financier nécessaire à ses œuvres en faveur des pauvres, elle s’est toujours confiée à l’amour providentiel de Dieu.